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maison de Radio France
Photo : C. Abramowitz / RF

En 1963 était inaugurée la Maison de la radio au 116, avenue du président-Kennedy, adresse qui allait rapidement se graver dans les mémoires à la manière d’un mot de passe. Le nouveau bâtiment répondait à un réel besoin, d’autant que plusieurs pays voisins possédaient le leur depuis parfois deux ou trois décennies (la BBC eut sa maison dès 1932). Henry Bernard (1912-1994), architecte qui dessina cette singulière construction, a eu l’occasion à plusieurs reprises de s’exprimer sur son projet. Il le résume ainsi :

« L’idée d’une maison regroupant toutes les activités de la radio nationale remontait à l’avant-guerre. On choisit de l’édifier sur un terrain délimité par la rue de Ranelagh, la rue Raynouard et la rue qui ne s’appelait pas encore avenue du président-Kennedy. Il fallut faire face à une petite révolte des riverains, l’espace prévu abritant un terrain de sports, mais la décision était prise et un concours d’architecture fut lancé. Il y eut, je crois, une vingtaine de projets proposés. J’imaginai le mien, dans ses grandes lignes, vers la Noël 1952, et j’eus le prix au printemps suivant.

Le cahier des charges contenait un grand nombre de servitudes et prévoyait avec précision le nombre des foyers, celui des studios (une quarantaine), celui des bureaux (mille !), etc. Pour déjouer l’exiguïté du terrain, j’ai imaginé cette maison ronde, que j’appelle familièrement mon oméga, car le parti circulaire dégage l’espace bien plus que ne l’auraient fait des façades parallèles. Cette forme, par ailleurs, m’a toujours semblé adaptée au type même de la production musicale et radiophonique : les artistes et les musiciens entrent par la périphérie, se dirigent ensuite vers les studios, et les archives, en fin de course, sont conservées dans la tour centrale.

On aurait pu construire le bâtiment en pierre de taille, mais j’ai préféré le béton et l’aluminium, notamment parce que l’aluminium, matériau très peu utilisé à l’époque en France dans la construction, alors qu’il avait donné des résultats très brillants en Amérique, pouvait épouser parfaitement la courbure des façades. »

Henry Barraud fut le premier directeur de la musique à officier dans la maison construite par Henry Bernard. Il témoigne des changements opérés dans les méthodes de travail :

« Jusqu’à l’inauguration du nouveau bâtiment, les formations musicales de la radio se produisaient dans des salles telles que le Théâtre des Champs-Élysées, la Salle Pleyel ou la Salle Gaveau. Nous organisions également, à cette époque, des concerts sans public dans un studio du quartier Montparnasse, ou encore dans la salle Érard qui avait connu son heure de gloire à l’époque de Liszt et de Chopin : songez que l’Orchestre radio-symphonique occupait à lui seul la moitié de la salle ! On avait installé les services artistiques avenue de Friedland, avant de les regrouper tant bien que mal dans un étage de l’hôtel Majestic, qui appartenait alors au Quai d’Orsay. Les studios, eux, étaient éparpillés dans une trentaine de lieux différents dans Paris. C’est pourquoi l’annonce de la construction d’une maison qui centraliserait nos activités fut accueillie avec joie et avec soulagement. Désormais, nous aurions notre maison, et la vie serait plus facile ! »

En 2003 est décidée une restauration de grande ampleur de la Maison de Radio France, et notamment de sa tour, qui doit répondre aux exigences des nouvelles normes de sécurité.

Un concours est lancé en 2005, remporté par Architecture Studio. Le cahier des charges est simple : adapter la maison à l’époque tout en mettant en valeur l’œuvre d’Henry Bernard. C’est dans ce contexte qu’est décidée la construction d’un nouvel auditorium sur l’emprise des anciens studios 102 et 103. Auditorium inauguré en novembre 2014, cependant que le Studio 104 est restauré, en attendant que le soient à leur tour les Studios 105 et 106.

En 2016, La Maison de la radio, en cours de réhabilitation, est labellisée "Patrimoine du XXe siècle" et est inscrite au titre des Monuments historiques en 2018.

En janvier 2021, Sybille, Présidente-directrice générale de Radio France, renomme ce bâtiment emblématique la Maison de la Radio et de la Musique, pour une juste reconnaissance de la double vocation de Radio France : à la fois maison de 7 radios et de 4 formations musicales avec plusieurs salles de concerts.

2022 marque la fin du chantier historique. Figure emblématique du paysage architectural parisien, la Maison Ronde est désormais pleinement ancrée dans le XXIe siècle.
► Découvrez le dossier de presse sur la réhabilitation de la Maison de la Radio et de la Musique en cliquant ICI (document pdf).

Radio France est l’héritière de l’ORTF, de la RTF, de la RDF, de la Radiodiffusion nationale et du Service de la Radiodiffusion au ministère des PTT.

Découvrez son histoire !

Une architecture de verre et d’aluminium le jour, de lumière la nuit. Découvrez, à travers un site dédié, l’impressionnante histoire de ce bâtiment hors norme résolument tourné vers l’avenir et l’innovation.

Depuis 1963 la Maison de la radio abrite l’ensemble des métiers, techniques et artistiques, qui permettent la production et la diffusion quotidienne de centaines d’heures de programme et d’informations radiophoniques.

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