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Ray Charles renaît à Antibes grâce à la magie de l'INA pour la 300ème des Légendes du jazz par Jérôme Badini le 1er novembre sur France Musique

Publié le 19.10.2020


Lundi 19 octobre 2020


300ème des Légendes du jazz

Ray Charles renaît grâce à la magie de l'INA

Dimanche 1er novembre, 18h-19h par Jérôme Badini



Pour leur 300ème numéro, Les Légendes du jazz ont réservé une belle surprise aux auditeurs de France Musique : un concert de Ray Charles qui était jusqu’à présent inexploitable en radio, la prise de son initiale étant de piètre qualité. Mais Jérôme Badini a lancé un défi à Christophe Jolibois, ingénieur du son à l’Ina, lequel après de longues heures de travail a réussi à redonner vie aux bandes magnétiques originales, en dépit de leur forte saturation.


Le fameux concert du 21 juillet 1961 au festival de jazz d'Antibes Juan-les-Pins comme vous ne l’avez jamais entendu ! C’est le plus court des quatre concerts donnés par Ray Charles lors de sa venue en France, premier pays où il s'est produit en dehors des Etats-Unis. Mais c’est aussi le plus dense et le plus swinguant des quatre. ‘The Genius’ dirige un octet de choc avec Phillip Guilbeau à la trompette, John Hunt au bugle, Hank Crawford au saxophone alto, David ‘Fathead’ Newman au saxophone ténor et à la flûte, Leroy Cooper au saxophone baryton, Edgar Willis à la contrebasse et Bruno Carr à la batterie, auxquels se joignent les Raelettes : Margie Hendricks, Gwendolyn Berry, Pat Lyles et Darlene McCrea.

Ray Charles est à son meilleur, tant vocalement qu’au piano, et il excelle dans Let The Good Times Roll, I Wonder ou encore What’d I Say.


1961, c’est aussi l’année où Ray Charles s’est affirmé comme un grand défenseur des droits civiques. Le 15 mars, quelques mois après la sortie de son tube Georgia on my Mind, le musicien né à Albany en Géorgie doit se produire à Augusta, mais il annule le spectacle après avoir appris que la piste de danse serait réservée aux Blancs, tandis que les Noirs seraient obligés de s'asseoir au balcon. Une décision forte qui représentait un risque pour sa carrière, mais qui fut un soutien inestimable à la cause des droits civiques qu’il n’est pas inutile de rappeler, à quelques jours des élections américaines...

 

André Francis qui présentait sur scène cette deuxième édition du festival et avait, à l'époque, produit ces enregistrements pour l'ORTF aurait sans doute beaucoup aimé entendre ces archives restaurées spécialement pour Les Légendes du jazz. Jérôme Badini lui dédie cette 300ème émission.




Contacts : Anne Mouille, déléguée à la communication // 01 56 4053 67 //