Adam Wood sort enfin du bois
Le parcours musical d’Adam Wood semble suivre un cycle de 5 ans. Son 1er album, Hang On, sort en 2014, l’EP Hello Again en 2019 (sur le label clermontois Freemount Records qu’il a créé), l’artiste est de ceux qui prennent leur temps, celui de vivre, il ne se livre qu’avec parcimonie le rendant d’autant plus rare et précieux. Cinq années plus tard il nous offre récemment, le 23 mai 2024 le clip de son nouveau single, Rainy Valley. Cette ballade douce-amère sur fond d’amour perdu se révèle d’une grâce intemporelle réconfortante, un apaisement dont nous avons bien besoin en ces temps incertains.
Adam Wood affectionne particulièrement la pop, la folk et le rock des années 60/70. Cet inconditionnel de Neil Young, de Jack White et de Beck, s’abreuve d’Americana (folk, blues, country, rock) et grandit pétri de l’univers d’un Kerouac et d’un Hemingway. À l’image de ces âmes voyageuses égratignés par la vie, de ces poètes qui révèlent la beauté que recèlent les détails, le multi-instrumentiste trace sa propre route en toute indépendance avec une belle authenticité. Fort du lègue de ces prestigieux ainés, mais aussi de toutes les aventures et rencontres précieuses qui ont jalonnées sa vie, le chanteur, auteur et compositeur nous ouvre dans ses chansons, comme dans un rêve, à de grands espaces et nous fait arpenter ses terres imaginaires entre ombre et lumière.
Pour le chanteur originaire d’Aurillac, Rainy Valley marque la fin d’une époque et le début d’une nouvelle, un retour aux sources dans son Cantal natal. Il y a un an, Jérémy Bois aka Adam Wood y revient, rénove une vieille maison au creux d’une belle vallée pluvieuse, y ajoute un studio d’enregistrement. C’est là qu’Adam Wood renait de ses cendres, il y écrit, y compose et enregistre son titre aux côtés de “ses frangins”, Jim Arthur et Do Good, ses amis proches. Le clip est réalisé par “son frère de toujours”, Romain Fel. Une histoire de copains grâce auxquels l’artiste renoue avec ses racines autant qu’avec l’inspiration. Grand bien nous fasse.
Rainey Valley tient de la déclaration d’amour et d’adieu, une musique en clair-obscur où la belle voix de l’auvergnat nous berce avec une nonchalante mélancolie. S’il chante la fin d’une idylle c’est pour mieux en faire éclore un nouveau champ de possibles. Le clip s’ouvre sur les tintements du roulement d’une pièce de monnaie symbole du jeu du pile ou face à l’image des choix et moments qui balisent nos existences. Le champ s’ouvre ensuite sur le chanteur dans son jardin totalement placide sous un parapluie. On le suit de clairière en bord de rivière, de sous-bois en chemin, une succession de tableaux où la nature lui offre autant de décors que l’éventail des émotions qui le traversent oscillant entre doutes et regrets mais aussi entre rêves et espoirs.
"Subtilement arrangé, dans une folk, pop, rock indépendante, la composition originale d’Adam Wood a une véritable sincérité, Rainy Valley sonne avec beaucoup d’élégance et d’authenticité. L’artiste combine une section basse, batterie, un Mellotron harmonieux, une guitare slide style western et même l’incursion d’une trompette aux accents mariachi, le charme agit !", s’enthousiasme notre déléguée musicale Véronique Hilaire.
Aussi poétique qu’intemporelle, Rainy Valley (prochainement diffusé sur FIP) nous donne un avant-goût alléchant de Lucky Charm, le prochain EP du singer-songwriter à paraître début 2025. Cette belle ballade entêtante, ce moment d’évasion nous fait prendre la clef des champs et nous rappelle à l’essentiel (l’amitié, cultiver son jardin...), vivement la suite !
▶️ Rainy Valley d’Adam Wood 🔽
