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Mise en demeure de France Inter par le CSA

Publié le 20.10.2011

Assemblée plénière du 18 octobre 2011

Le 19 octobre 2011, le Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA) a adressé une mise en demeure pour non-respect des règles sur le temps de parole politique à iTélé, LCI et BFM-TV, Europe 1 ainsi qu’à France inter.

Au cours du 3e trimestre 2011, le CSA a en effet relevé une surreprésentation de l’opposition parlementaire dans les journaux de France Inter. Les règles en vigueur prévoient que l'opposition doit bénéficier d’une exposition qui corresponde au moins à la moitié des temps de la majorité présidentielle. Il s’agit d’un seuil minimum qui peut être dépassé dans la limite du droit des autres formations politiques à s’exprimer

Du 1er juin au 30 septembre, les temps de parole relevés dans les journaux de France Inter sont les suivants :
- Bloc Majorité (Interventions du PR relevant du débat national (12 minutes), Gouvernement, Majorité parlementaire, collaborateurs du président) : 4h48’38’’ (41,53%)
- Opposition parlementaire (Europe Ecologie les Verts, PCF, PS, PRG, Parti de Gauche, Divers Gauche) : 6h13’27’’ (53,73%) soit 129,3% du bloc majorité
- Autres formations parlementaires : 18’11’’ (2,62%)
- Partis non-représentés au Parlement : 14’45’’ (2,12%)

Radio France tient à rappeler qu’elle veille en permanence à ce que ses journalistes respectent la neutralité et le pluralisme qui siéent à un service public de l’information. Le Président Jean-Luc HEES accorde une extrême vigilance au respect par les rédactions du groupe du principe de pluralisme politique et prend acte de la décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel.

Il convient toutefois de préciser que les déséquilibres constatés sur le 3e trimestre sont spécifiquement liés à une période singulière, qui a vu se succéder 3 événements exceptionnels : affaire DSK, changement de majorité au Sénat et primaires socialistes.

Jean-Luc HEES rencontrera prochainement Michel BOYON, président du CSA et Christine KELLY, membre du Conseil et présidente du groupe de travail sur le pluralisme, afin d’étudier avec eux la façon de respecter au mieux l’équilibre des temps de parole, y compris dans les circonstances exceptionnelles.