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Billet d’humeur de Didier Varrod : Dis quand reviendras-tu ?

Le billet d'humeur de Didier Varrod
Le billet d'humeur de Didier Varrod © Pixabay

Le 11 mai

J’aime bien le mois de mai. C’est le mois des révolutions. Parfois avortées, parfois réussies. C’est aussi celui des libérations. Et en 2020, celui d’une curieuse libération. Le 11 mai, doucement on s’aère. Deux jours après la victoire des alliés. Le 11 mai, doucement on reprend l’air. Ce même jour mais pas la même année où un certain Klaus Barbie fut enfin en procès. Le 11 mai, jour d’après le 10 mai. Une lapalissade, mais une temporalité qui fait encore sourire. Le 11 mai, jour d’après le 10 mai, une date dont la couleur rose a fini par pâlir. Mai pivoine, mai d’une rose à la main pour ouvrir le chemin. 11 mai, il faudra sortir couvert. Mais on prévoit bientôt de la chaleur. Mai, le mois où l’on découvrit en 2005 la planète la plus chaude de la galaxie la HD 149026 b, dans la constellation d’Hercule. Le 11 mai, il parait que certains se font la belle. Happy birthday Renaud. Le 11 mai, on est à l’air libre. Comme la navette spatiale Atlantis.

J’aime bien le mois de mai, comme les Marseillais aiment leur quartier à la Belle de Mai. Comme le paquebot France qui s’élance. Le 11 mai, il y aurait à nouveau de l’espoir même si on est des millions de solitudes. Sad Birhday pour Bob Marley. J’aime bien le mois de mai, où chacun fait ce qui lui plait, plait, plait. Même si déboulent les Saints de glace qui tuent nos espoirs de floraison.

Le 11 mai, c’est la fin de notre arrêt sur image. Mais pas encore le début d’une nouvelle scène. Le 11 mai en semi-liberté, il n’est pas encore l’heure de ressusciter un slogan né sur les murs de mai 68 « il est interdit d’interdire ». Oh rêve général, il faudra encore du temps pour se retrouver « collés serrés » en foules sentimentales. Il parait que c’est en mai aussi, sur quelques pavés déterrés qu’il fut question de l’imagination au pouvoir. Ce fut une utopie, puis un rêve, c’est aujourd’hui peut être une vraie solution pour penser ce fameux monde de demain. Un mai donc, sans mais. Conjonction peut être sans subordination.

Didier Varrod, Directeur musical des antennes de Radio France

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