Le spectacle doit s’arrêter. Le monde de la musique à l’arrêt en ce mardi 2 juin. Mardi noir. Black Tuesday. Ici pas de référence au krach boursier mais un élan mondial de solidarité vis-à-vis de la communauté noire. Pour Georges Floyd. Mais aussi Breonna Taylor, Ahmaud Arbery. De plus en plus d’Afro-Américains, ne prononcent plus seulement le nom de Georges Floyd, mais aussi celui de ces autres victimes du racisme.
L’industrie musicale a décrété ce mardi 2 juin sans travail pour ses salariés :
« L’industrie de la musique est une industrie de plusieurs milliards de dollars… Une industrie qui a profité principalement de l’art noir. Notre mission est de tenir l’industrie dans son ensemble, y compris les grandes sociétés et leurs partenaires qui bénéficient des efforts, des luttes et des succès des Noirs responsables. »
Ainsi par exemple, le géant Apple a fermé sa page d’accueil de l’iTunes Store, sa boutique virtuelle dédiée à la musique. En lieu et place des listes d’albums ou singles et des promotions du moment, que des carrés noirs avec des messages en lettres blanches. L’ensemble des labels français a relayé ce mouvement avec spontanéité. Tous relèvent leur soutien judicieusement résumé par Because Editions :
« Nous voulons être activement solidaires avec ces communautés, envers lesquelles nous sommes endettées de fait. Le racisme est une maladie ravageuse. Il est impératif que nous agissions ensemble pour l’éradiquer… »
Les artistes français et internationaux eux aussi ont manifesté leur soutien sur Instagram et Twitter - #BlackLivesMatter #BlackOutTuesday
Georges Floyd était agent de sécurité et faisait du rap à ses heures loin d’être perdues. Son nom devient un symbole de la lutte contre le racisme, comme tant d’autres avant lui.