La machine couchée
Sortie le 26 octobre 2015
Après « Oui mais » (SIG 11008 – 2002) puis « Radio dog : chien vert » (SIG 11071 – 2011), voici le troisième opus discographique de Régïs Boulard : « La Machine couchée ». Pour ce nouveau projet, le rythmicien s’est entouré de John Greaves qui par sa voix, sa basse et son piano polit une facette sonore singulière. Olivier Mellano, à la guitare avec « son univers complexe et toujours limpide, et qui n’a pas peur de la violence ». Philippe Tessier au saxophone et Nicolas Méheust au clavier. Louis Soler à la guitare et à la basse, sans oublier la voix de Maria Laura Baccarini.
La Machine couchée. À ses agonies interminables, elle ajoute sa pulsation assassine. Alors, en la couchant pour de bon, nous perdrons la pulse, et pourrons enfin sentir le rythme. (Régïs Boulard)
Cette musique a incubé longtemps. Cinq ans, cinq ans d’idées, de désirs, de duos ou de trios, d’improvisation, pour aboutir enfin au projet…
Finalement j’ai couché la machine,
C’était facile, il suffisait de croire.
Je lui ai courbé l’échine,
Elle s’est penchée, comme pour boire.
Elle a guetté, comme toujours,
J’ai compris qu’elle attendrait toujours.
Alors j’ai cessé de la nourrir,
Elle est partie, pour ne pas mourir. » Régïs Boulard
Il fallait beaucoup d’énergies pour construire ces musiques. Régïs Boulard avait besoin de musiciens qui étaient à l’aise avec l’improvisation. Ils devaient aimer « le son à l’excès » et surtout ne pas avoir peur.
J’aime passionnément les petites formes, duo ou trio. Mais pour ce projet, dès le début, les premières idées, j’avais besoin, et grand désir d’une palette plus large, parce qu’avant tout la musique que j’entends est faite du son, de la vibration. (…) Cet orchestre n’existait que dans ma tête quand nous avons couché la musique, à l’exception des arrangements de Sprayer from Robert, qu’Olivier Mellano a construit à partir d’une ritournelle de rien… Nous avions aussi, grâce à Louis Soler, dessiné la grille harmonique qui servirait aux morceaux Wing Walkers et La machine couchée… (Régïs Boulard).