Corée. Ile de Jindo
Chants funéraires et chamaniques
L’île de Jindo se présente comme un véritable conservatoire d’une culture originale. Dans ce CD, de grands maîtres de la tradition présentent rituels chamaniques et funéraires qui, au-delà de toute tristesse, sont marqués par les réjouissances de la communauté.
Jindo est la troisième plus grande île située dans le sud-ouest de la péninsule coréenne. Elle a toujours préservé une culture traditionnelle originale jusqu’à ce qu’un pont, construit en 1984, la relie au continent. L’île, également réputée pour ses créations artistiques, possède neuf biens culturels intangibles dont trois sont inscrits auprès de l’UNESCO en tant que patrimoine culturel immatériel de l’humanité : le ganggangsullae (danse et chants traditionnels) ; le nongak (ensembles de musique, danse et rituels communautaires) ; le chant arirang. Une partie de ces biens immatériels est présentée dans ce disque : le ssitgim-gut, le sangyeo-sori et le namdo-japga.
Les rites funéraires de l’île de Jindo, dont le ssitgim-gut, témoignent de la survivance de pratiques chamaniques datant de l’Antiquité.
Le rite ssitgim-gut, composé de cérémonies spécifiques accompagnées de musiques surprenantes, constitue un patrimoine d’une grande importance pour la culture collective des funérailles villageoises ; ces dernières se déroulent dans une ambiance de fête et nécessitent généralement la maîtrise des instruments suivants : le tambour en forme de sablier janggu, le hautbois piri, la cithare à archet ajaeng et le gong jing.
Le ssitgim-gut a également permis de développer le sinawi, musique d’ensemble improvisée dont l’interprétation exige de la part des musiciens deux qualités indispensables : musicalité exceptionnelle et technique instrumentale irréprochable.
KOREA
Jindo Island
Funeral and Shamanic Chants
The Jindo island (in the Korean southwest) presents itself as a model conservatory of a unique culture. On this CD, great masters of the tradition present shamanic and funeral rites which, in surpassing sadness, become occasions for communal rejoicing.
Extrait