Maurice Pialat. Conversation
1 CD : 1h14 – Sortie le 25 avril 2003
Au cours de cet entretien avec Serge Toubiana, Maurice Pialat évoque sa jeunesse, ses débuts comme peintre, son expérience d’acteur de théâtre, ses années difficiles comme représentant chez Olivetti, puis ses premiers pas comme cinéaste documentaire, au début des années 60. Documentaires qu’il a réalisés en « fauchant » de la pellicule. Maurice Pialat qui fut le premier, en 1961, à réaliser un film en son synchrone, doit attendre 1967 avant de tourner son premier long métrage : « l’Enfance nue », sur lequel il jette aujourd’hui un regard critique. Quatre ans plus tard, il réalise « La Maison des bois », feuilleton destiné à la télévision. Avant de mettre en scène « Nous ne vieillirons pas ensemble », « La Gueule ouverte », « Passe ton bac d’abord », « Loulou », « A nos amours », « Police », « Sous le soleil de Satan », « Van Gogh », jusqu’à son dernier film « Le Garçu », sorti en 1996. Onze films qui composent une œuvre puissante, terrienne et existentielle, rongée par le doute et l’inquiétude. Au cours de cette conversation, Maurice Pialat évoque chacun de ses films, mais également les conditions de production, toujours difficiles, dans lesquelles il les a réalisés, ses rapports avec les acteurs et les producteurs. Par bien des aspects autobiographique, l’œuvre de Pialat traite souvent de l’abandon : l’enfant abandonné dans « l’Enfance nue », l’homme abandonné dans « Van Gogh », jusqu’à l’abandon de Maurice Pialat par rapport à ses films. Immense cinéaste, il n’appartient à aucun mouvement, aucune école, aucune chapelle. Son cheminement cinématographique fut long et sinueux et son jugement sur ses films toujours très acide.