Sacha Guitry (1885-1957)
Et Versailles vous est conté...
2 CD – durée 2h – Parution le 25 octobre 2007 – © Ina 1953
Une sorte de making of conçu a posteriori où Sacha Guitry raconte la naissance de son film Si Versailles m’était conté…, le choix des acteurs, les coulisses du tournage, le montage du film…
« Retraçant la genèse de sa fresque historique Si Versailles m’était conté…, depuis l’idée première de jouer Louis XIV (donc de faire le film) jusqu’à l’étape fatidique du montage (qui renvoie ledit film à son statut d’objet fini), Sacha Guitry utilise plus que jamais la radio pour nous faire entrer dans son intimité créatrice. Court-circuitant ces critiques qui vont bientôt lui reprocher sa désinvolture de cinéaste ou d’historien, il s’amuse à dissiper les mystères dont s’entoure le cinéma (qu’il s’agisse des illusions du « plan de travail » ou des masques superposés d’Orson Welles), pour rétablir entre les auditeurs et lui une sorte de complicité pas dupe. Entre l’auteur-acteur et « cette personne – impersonnelle – vague et précise – indivisible et innombrable* » que constitue le public, l’émission de radio fonctionne comme un générique toujours renouvelé : un moyen de continuer à fixer ensemble les règles du jeu. »
A l’occasion de l’exposition « Sacha Guitry, Une vie d’artiste » à la Cinémathèque Française (17 octobre 2008), Radio France et l’INA éditent un coffret inédit de 2 CD « Et Versailles vous est conté… ».
Noël Herpe – Co-commissaire de l’exposition Sacha Guitry à la Cinémathèque Française.
*Sacha Guitry, Et Versailles vous est conté…, in Cinéma, Paris : Omnibus/Presses de la cité, 1993.
Le tour de force que réussit Sacha Guitry c’est de faire défiler ses personnages, qu’il connaît et admire, et de décrire les lieux prestigieux où le film s’est tourné. Art du portrait, art du détail.
Art de la digression. Art de la communication : faire en sorte que le passé (re)devienne présent. Guitry on the Air ! Écoutez par exemple, ce moment où Guitry raconte comment Orson Welles arriva sur le tournage du film, déjà déguisé en Benjamin Franklin, son personnage dans Si Versailles m’était conté…
C’est d’une drôlerie imparable. Et quelle intelligence !
Extrait de la préface de Serge Toubiana.
Musique originale : Jean Françaix, extrait Suite pour piano tiré du film Si Versailles m’était conté.