Corée. Kim Hae-sook
Gayageum Sanjo
1CD durée 45:10. Parution initiale C560247 (2012)
Principalement issu du chant pansori et à l’origine largement improvisé, le sanjo est devenu (notamment dans l’école stylistique du maître Choi Ok‐sam) une suite musicale instrumentale structurée :
Kim Hae‐sook y peint avec une virtuosité sereine, des 12 cordes de soie de la cithare gayageum, un paysage musical fait d’émotions contenues et d’exaltation.
Aux XIVe et XVe siècles, la plupart des genres musicaux de la cour royale de la dynastie de Choson (rituels ancestraux, banquets, cérémo‐nies militaires etc.) était jouée pour réaliser les principes confucéens. L’accent était donc davantage mis sur l’idéologie que sur l’esthétique acoustique : plutôt que d’apprécier l’expression libre, il était alors courant de contrôler la mélodie, le tempo et l’ambitus. Mais un changement dans la sensibilité musicale encouragea l’expression de l’émotion, stimulant ainsi la virtuosité des interprètes. Ceci conduisit à l’essor du chant pansori faisant rire et pleurer le public ; ce qui a finalement abouti à l’émergence du solo instrumental sanjo (qui a si ouvertement adopté le langage musical du pansori, qu’on l’a souvent surnommé « le pansori sans voix »).
Le sanjo a été créé à l’origine à partir de la cithare gayageum, le plus représentatif des instruments à cordes coréens. Initialement une forme musicale improvisée, le sanjo s’est développé en plusieurs écoles selon les enseignements et les styles d’interprétation, exploitant tout le potentiel technique de l’instrument.
Kim Hae‐sook, cithare gayageum | Yoon Ho‐se, tambour buk
Rappel :
CORÉE | Kim Wol‐ha, Chants lyriques Gagok. Ocora Radio France C560255
CORÉE | Ile de Jindo, Chants funéraires et chamaniques. Ocora Radio France C560271
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Plage 06