Centrafrique. Musique Gbáyá – Chants à penser
Parution le 22 février 2019
Des chants d’intimité accompagnés à la sanza (« piano à pouces ») et aux hochets, d’un important peuple centrafricain. Le répertoire de la musique des Gbáyá est constitué pour l’essentiel de chants liés à toutes sortes d’activités : chants d’amour, d’amusement, berceuses, chants de conte, de deuil, de chasse etc. ; nous présentons ici les chants à penser.
Les chants à penser, répertoire privilégié des hommes, nécessitent une instrumentation : celle-ci fait appel en premier lieu à la sanza, instrument composé d’une petite caisse en bois sur laquelle sont fixées des lames métalliques. Ces dernières proviennent (pour la région qui nous occupe ici, notamment le village de Ndongué) de matériaux de récupération : baleines de parapluie, et surtout rayons de roues de bicyclettes, travaillés à la forge. Ceci explique une certaine fragilité de la qualité de résonance de ces lames : elles ont, en effet, tendance à se ramollir à force d’être percutées, et il faut aller périodiquement à la forge pour les travailler à nouveau.
Pour accroître l’efficacité de l’instrument, les musiciens emploient diverses techniques : les lames sont entourées de petits anneaux métalliques (un ou deux) dont la vibration prolonge le temps de résonance. De plus l’instrument est placé à l’intérieur d’une calebasse (ou d’une caisse en bois) pour augmenter le volume sonore. Enfin pour une exécution en groupe, les musiciens ajoutent une seconde sanza beaucoup plus grosse et plus grave que la première. Un hochet (ou une paire de hochets) et des bâtons entrechoqués complètent l’instrumentation.
CENTRAL AFRICAN REPUBLIC
Gbáyá Music – Thinking Songs
Intimate songs of a large ethnic group from Central African Republic, with sanza (“thumb piano”) and rattles accompaniment. The repertory of Gbáyá music is essentially made up of songs relating to all kinds of activity: love songs, entertainment songs, lullabies, narratives, songs of mourning, hunting songs etc.